Saint-Pol Roux le poète oublié
C'est l'histoire d'un marseillais devenu plus breton qu'un breton, d'un poète oublié, d'un druide des temps modernes.
Saint-Pol Roux est né en 1861 à Marseille, a fait son lycée à Lyon, a passé une partie de sa vie à Paris, a fait un saut en Belgique pour finalement trouver sa terre d'élection et d'adoption à Camarets dans le Finistère.
Il essaya d'abord de se faire un nom à Paris où il croisa des personnalités aussi variées que Sarah Bernard et Joseph Péladan.
Pendant de longues années il fréquenta les milieux parisiens et fût reconnu comme un fondateur du mouvement symboliste (précurseur pour certains du mouvement surréaliste).
Ne supportant plus le milieu de la critique parisienne il partit s'installer définitivement dans le Finistère en 1898 et se construisit un petit manoir à partir d'une maison de pêcheur à bord de falaise aux alentours de Camarets à partir de 1903.
Saint-Pol Roux fût très proche et aimé des habitants de Camaret et s'est complètement imprégné de sa terre d'adoption.
Il continua à écrire une poésie très emportée, quasi-mystique et accueillît en son manoir des personnalités comme André Breton, Louis-Ferdinand Céline et Jean Moulin (alors sous-préfet de Châteaulin).
Saint-Pol Roux eu une fin douloureuse : en 1940 l'armée allemande arrive en Bretagne, son manoir est investi et saccagé sa gouvernante et sa fille Divine sont blessées et abusées, lui même est blessé, ses écrits sont brûlés. Il mourra des suites de ses blessures et de tristesse quelques mois plus tard. Son manoir fût bombardé par l'aviation alliée pendant la guerre car occupé par l'armée allemande. Il n'en reste que quelques ruines sur le chemin menant de Penn-Hir à Camarets.
Sa mémoire est encore saluée par les habitants de Camarets par différentes manifestations.